Le GSR au Gouffre Berger

1A l’occasion du rassemblement « Berger 2014 » organisé par le CDS Jura, Stéphanie et les 2 Stéphane se sont rendus dans le Vercors avec comme objectif le Gouffre Berger. Le camp commence bien, puisque lors du trajet nous entendons à la radio « on est sans nouvelles d’un groupe de 8 spéléologues engagés dans les Cuves de Sassenage… ». Renseignements pris, il s’agit bien d’un groupe participant au rassemblement. Fort heureusement tout s’est bien terminé pour eux mais le ton est donné: les niveaux d’eaux sont élevés et la météo capricieuse! Nous arrivons à la première journée de soleil après plusieurs jours de pluie, et l’ambiance est morose: pour l’instant les descentes dans le Berger sont limitées à -640m (avant de s’engager dans la rivière) en raison du risque de crue. Finalement après une journée « d’échauffement » le jeudi avec la traversée « Trou qui souffle – Saints de Glace », nous descendons dans le Berger vendredi, jusqu’à la cote -700 environ.

25/07 – Gouffre Berger

Profitant d’une météo favorable, nous nous inscrivons pour la descente du Berger ce jeudi. Nous sommes 4: Stéphanie, Stéphane D, Stéphane LF et Alex (copain de Stéphane D), et en raison de la météos des derniers jours, nous fixons comme objectif « le Vestiaire » à -640, et si les niveaux d’eau le permettent, le « Grand Canyon » vers -700. Le rendez-vous est donné à 8h00 au parking de « la Molière ». La marche d’approche est bien balisée et se fait sans difficulté en une petite heure. Nous entrons vers 9h45 dans les premiers puits, à la suite d’un couple de Hongrois, alors qu’un autre groupe de 5 nous suit. Les puits sont équipés en double et nous avançons rapidement. Un passage en méandre assez long permet d’atteindre les puits Garby et Aldo, et nous rejoignons alors les grands volumes du réseau. Un canot est disponible pour traverser le lac Cadot, pratique! Quelques temps après nous voilà dans le Grand Eboulis, galerie énorme (100m de largeur) qui va nous faire descendre d’une bonne centaine de mètres avant la salle des Treize où est installé un bivouac. Nous sommes en phase avec le timing indicatif indiqué sur la topo, bonne nouvelle! Nous en profitons pour faire une petite pause avant de redescendre en direction du vestiaire. Cette partie est magnifique, avec d’énormes stalagmites et des gours suspendus sur des dizaines de mètres.

2 Quelques photos plus tard, nous voilà au Vestaire, à -640, où démarre la partie « engagée » du réseau. Pour l’instant la progression a été sans difficulté, Stéphane D et Alex avancent vers la suite pour « voir si ça passe ». Stéphane L et Stéphanie eux n’ont pas mis leurs combis néoprènes: comme la suite risque d’être humide, c’est le moment de se changer, et on en profite pour manger. En effet dans le réseau des Couffinades l’ambiance change radicalement: il y a beaucoup d’eau, et si une vire est bien installée pour éviter de se trop se mouiller, elle est plutôt « acrobatique » et tire bien sur les bras… Côté équipement il y a de tout: tyroliennes, rappels guidés: c’est assez technique et on se mouille quand même pas mal! Par endroits, la mousse de crue déposée sur la paroi 2m au-dessus du niveau actuel laisse imaginer l’état du réseau en début de semaine… Pour les 3 Steph, la fin de la visite se fera dans le réseau des cascades, la fatigue commence à se faire sentir et il faut penser à remonter! Alex lui continue en compagnie des 2 Hongrois vers le fond. Stéphane D prend de l’avance pendant la remontée, et Stéphane et Stéphanie suivent à un rythme plus tranquille. La remontée du Grand Eboulis est particulièrement laborieuse, ça commence à tirer… Heureusement le parcours est bien balisé par des étiquettes réfléchissantes, ce qui ne nous empêche pas de sortir la topo 2 ou 3 fois. Arrivés aux puits, la sortie est proche et on sent un regain d’énergie. Le méandre n’est pas difficile non plus et nous finissons par sortir vers 1h du matin, après tout de même 15h sous terre! Stéphane D lui est sorti depuis déjà un moment et a commencé sa nuit dans la voiture. Pour nous il reste encore la marche de retour à effectuer, qui sera bien plus difficile qu’à l’aller! Là encore le marquage réfléchissant est efficace, mais le rythme est bien plus lent… Si bien que nous finissons par abandonner les kits au bord du chemin, nous reviendrons demain les chercher! Sans les kits c’est déjà plus facile mais c’est quand même long, et c’est vers 3h15 que nous rejoignons enfin les voitures talonnés par les Hongrois qui nous donnent des nouvelles rassurantes d’Alex.

3Au final très belle balade, car en plus d’être le premier gouffre à atteindre la cote symbolique des « -1000 » le Berger est une cavité vraiment magnifique et offrant des types de progression variés: à recommander à tous les spéléos (avec un minimum d’entraînement) !

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