Spéléo dans le Lot

Pour ce dernier week-end d’activité de l’année, nous sommes allés dans le Lot pour deux jours de spéléo. Au programme: Igue de la Crousate, Igue du Drapeau, Igue de l’Aussure et Saint-Sol.

17/12/2016 – Igue de la Crousate, Igue du Drapeau
Participants : Stéphane, Stéphanie, Jean-Baptiste, Lucie, Tanguy, Benoit (initiation)
Temps d’activité : 2h30 + 3h
Nous nous retrouvons au petit déjeuner avant cette première sortie du week-end. Alors que nous (Jean-Baptiste, Stéphanie, Stéphane) sommes arrivés au gîte vendredi soir, Lucie, Tanguy et Benoit ont préféré se lever à 1h30 du matin et faire la route de nuit, à cause d’une sombre histoire de repas de Noël… Par contre le week-end est bien organisé : le programme de la journée est défini depuis longtemps (Igue de la Crousate donc), les kits et le repas ont été préparés avant le départ, il n’y a plus qu’à y aller ! Après un bon café nous voilà donc partis vers l’Igue de la Crousate qui devrait contenter tout le monde : de l’équipement pour Jean-Baptiste qui souhaite se perfectionner, et de la progression sur corde pour Benoit qui est en initiation. Nous trouvons l’accès sans problème, mais arrivés en haut du premier puits, surprise : il y a déjà un corde en place ! Avec un marquage « EFS » en plus : bizarre, il n’y avait pourtant pas de stage au calendrier ? Comme nous étions les seules voitures sur le parking, nous supposons que la cavité a été équipée en avance et qu’un groupe y passera sans doute dans la journée, mais que nous sommes seuls pour l’instant. Nous descendons donc sur les cordes en place en abandonnant progressivement nos kits remplis de cordes. C’est idéal pour Benoit, qui évite pour sa première sortie les temps d’attente de l’équipement… Un peu moins pour Jean-Baptiste qui n’aura pas fait un nœud de la sortie ! A ce rythme-là nous atteignons rapidement le fond commençons la remontée dans la foulée. J’en profite pour faire quelques essais de photos de puits, pas facile à mettre en place mais les résultats sont encourageants. Finalement nous ressortons à 13h, et nous profitons du soleil pour pique-niquer près des voitures.
Cette première sortie nous a mis en jambes, mais on ne va tout de même pas terminer notre journée à 14h ! Nous cherchons donc une deuxième cavité pour nous occuper l’après-midi, sans y passer trop de temps non plus car nous avons prévu un restaurant pour le soir. Nous repérons sur la carte l’Igue des Combettes, qui n’est pas très loin et parait intéressante avec son puits et sa rivière au fond. Mais arrivés près de l’entrée, nouvelles surprise, un groupe de spéléos est déjà en train de s’équiper pour y descendre : décidément le Lot est très fréquenté, même pour un week-end simple de décembre ! Nouvelle concertation, et nous décidons de repartir vers l’Igue du Drapeau que nous connaissons bien. N’ayant pas de plan d’accès ou de carte, nous faisons confiance au GPS qui nous amène dans un chemin forestier que nous ne connaissons pas… Au bout d’un moment nous sommes obligés de nous garer sans reconnaitre pour autant les lieux. Nous ne sommes pas très loin (800m), et Tanguy nous guide grâce à son téléphone à travers la forêt. Après avoir un peu cherché nous trouvons l’entrée, et là soulagement : pas de corde en place ! Jean-Baptiste équipe le puits pendant que les autres profitent des derniers rayons de soleil. Nous nous baladons ensuite dans la grande salle et les petites autour, pour ceux qui n’ont pas peur des étroitures… A la remontée, nouvelles photos de puits, on commence à être rôdés ! Sortie vers 18h30, il fait nuit et la température a bien baissé. Tanguy sort son réchaud pour préparer un petit thé que tout le monde déguste pendant que Jean-Baptiste déséquipe. Il s’agit maintenant de retrouver la voiture de nuit dans les bois. Ce sera finalement sans difficulté grâce à Tanguy et son fidèle GPS. Enfin, alors que nous nous changeons près des voitures, nous recevons la visite d’un chien qui a l’air complètement perdu : il a l’air content de nous trouver et veut absolument rentrer dans une voiture, ce qui nous enchante moins ! Il a un numéro sur son collier, ce qui nous permet de contacter son propriétaire (un chasseur) qui viendra le chercher au bord de la route : « Ah vous alliez à l’Igue du Drapeau ? Vous n’avez pas pris le chemin le plus simple ! » Oui bon ça va…
Avec tout ça, à peine le temps de prendre l’apéro et les douches avant de partir pour l’excellent resto « Les deux pattes » au Bastit pour se gaver de produits régionaux !

18/12/2016 – Igue de l’Aussure
Participants : Stéphanie, Jean-Baptiste, Stéphane
Temps d’activité : 7h
L’objectif que nous nous sommes fixés pour cette deuxième journée est l’Igue de Viazac. Hier Benoit a montré qu’il se débrouillait sur corde, une sortie plus longue ne devrait pas poser de problème. Nous sommes rejoints le matin par Ludelle et son beau-frère Gaetan qui vont se joindre à nous pour cette sortie. Nous préparons les 4 kits nécessaires pour équiper, et c’est parti. Arrivés à l’entrée du gouffre (après quelques détours pour certains…), notre malédiction du week-end se poursuit : il y a encore une corde à l’entrée ! Cette fois avec un mot « Equipement en place pour week-end CoJ – Ne pas toucher ». Tout s’explique ! Nous tentons donc d’appeler les organisateurs du stage pour en savoir plus ; finalement 15 minutes plus tard le groupe arrive, ils sont 9 et viennent déséquiper. Nous sommes 8 de notre côté, ça semble compliqué de s’engager dans la même cavité. Nouveaux changements de plans : Stéphane, Stéphanie et Jean-Baptiste partent pour l’Aussure toute proche et qui doit permettre d’équiper, et les autres partent vers Saint-Sol. Nous arrivons à l’entrée de l’Igue de l’Aussure vers 11h30. Comme dans cette sortie nous serons tout le temps sur corde, nous choisissons de manger à l’extérieur, ce qui nous permet aussi de profiter du soleil et de moins se charger. Jean-Baptiste commence l’équipement. Avec 150m de puits, il va avoir de quoi pratiquer ! Dès le puits d’entrée, premières difficultés : le passage de l’arête au sol en haut du puits, puis une déviation peu confortable à équiper (surtout quand on veut en faire un fractio…). Ensuite c’est plus facile mais il faut tout de même être attentif : il y a des spits et des broches partout, mais tous les points ne sont pas nécessaires, et certaines voies sont plus faciles que d’autres. Jean-Baptiste arrive ainsi au bout de son premier kit de corde après une bonne suée. Cependant la dernière longueur de corde ne permet pas d’atteindre le point suivant et il ne maitrise pas le passage de nœud. Je prends donc le relais pour le kit suivant, en essayant de voir si on peut éviter un passage de nœud en plein vide. En récupérant du mou au-dessus, on arrive à prolonger la corde jusqu’au fractio suivant, sauvés ! Je continue l’équipement, les descentes plein vide et plans inclinés se succèdent (l’Aussure est en fait une sorte de grand puits en spirale). A un moment je me retrouve aussi en difficulté : après avoir équipé quelques fractios sur des spits en suivant une voie peu évidente, je vois deux belles broches sur la paroi opposée… Mais pour les atteindre, il faut traverser le plan incliné avec en cas de glissade un grand pendule, avec en prime un beau frottement sur la corde en fin de course. Cette perspective ne m’enchante pas, et après avoir essayé plusieurs options, je passe le relais à Stéphanie. Elle parvient à atteindre les broches sans glisser, en utilisant sa pédale pour éviter de repartir en pendule. Elle poursuit donc l’équipement avec le troisième kit de corde. Cette fois on n’échappe pas au passage de nœud, mais sur plan incliné ce n’est pas trop méchant. Stéphanie enchaine les fractios brochés, et arrive rapidement au lac terminal. Il n’y a même pas de place pour se poser, nous la rejoignons longés sur les deux dernières broches. Comme c’est aujourd’hui l’anniversaire de Jean-Baptiste, nous éteignons nos lampes pour lui faire souffler une bougie de survie, et en profitant de l’écho exceptionnel pour lui chanter un « Joyeux anniversaire » dont il se souviendra ! A la remontée chacun déséquipe une partie, et nous ressortons vers 19h. Belle sortie technique, intéressante pour Stéphanie et moi qui ne l’avions jamais faite, et surtout pour Jean-Baptiste qui voulait travailler son équipement !

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